Le contrat liant Marc Jacobs à Vuitton se termine en 2014 et on murmure déjà au fond des couloirs qu'il ne sera pas renouvelé. Hululements de désespoir des fans!
Bon, Mesdames, restons calme : d'abord, la nouvelle n'est encore qu'une rumeur, ensuite la fin de son travail pour Vuitton ne signifierait pas sa mort et on retrouverait certainement le beau Marc chez Dior, Chanel, Balmain ou que sais-je. Et, puis, si ça se trouve, LVMH le prolongera, ils le lui doivent bien : il y a 16 ans, Vuitton, c'était marron et beige. En 1997, tadam! Marc vient mettre de la folie dans tout ça et transforme Louis Vuitton en la marque de maroquinerie la plus désirée au monde.
Bon, Mesdames, restons calme : d'abord, la nouvelle n'est encore qu'une rumeur, ensuite la fin de son travail pour Vuitton ne signifierait pas sa mort et on retrouverait certainement le beau Marc chez Dior, Chanel, Balmain ou que sais-je. Et, puis, si ça se trouve, LVMH le prolongera, ils le lui doivent bien : il y a 16 ans, Vuitton, c'était marron et beige. En 1997, tadam! Marc vient mettre de la folie dans tout ça et transforme Louis Vuitton en la marque de maroquinerie la plus désirée au monde.
Mais depuis quelques mois, la machine s'est enrayée. La ligne de vêtements et de chaussures semble avoir vampirisé la maroquinerie et en 2012, Louis Vuitton a (incroyable!!) reculé sur le marché chinois. La maison a sauvé son chiffre d'affaire en augmentant ses prix mais la demande est en baisse. Le pauvre Marc Jacobs, bien que n'en étant à mon avis absolument pas responsable, pourrait bien faire les frais de ce début de désaffection.
Pour les blogueurs du Boulevardier, "Louis Vuitton s'est trompé entre entre le mainstream et le many streams". En gros, Vuitton est parti dans tous les sens. Enthousiasmé par sa super machine à cash, angoissé à l'idée de louper une partie de sa cible, un peu mal à l'aise aussi avec les nouveaux prescripteurs (blogueuses, webzines, it-girls), Arnault a sauté dans le train en marche et essaye tous les wagons. Dans le luxe, trop d'exposition nuit à la santé... Et de l'exposition, chez Vuitton, il y en a eu!
Tout d'abord, les collaborations avec des artistes. Ensuite, un styliste sur-médiatisé. Puis des expositions dans les musées de Paris (Carnavalet, Arts Décoratifs...). Des "events" spectaculaires en Grèce, en Chine. Des défilés spectacles qui ont relégué les shows ébouriffants de Galliano au rang de goûters d'enfants. Au milieu de tout ce brouhaha, on en oublierait le tour de force de Marc Jacobs : avoir créé, au sens littéral du terme, une ligne de prêt-à-porter à l'image presque aussi forte que les produits originels. Il a remis les sacs à leur place : celle des accessoires.
Ce travail est d'autant plus remarquable que, comme Tom Ford ou Raf Simons, Marc Jacobs n'est pas couturier. Il est designer. Ses premières collections prêt-à-porter étaient passé assez inaperçu mais il est monté en puissance et a inventé une femme Louis Vuitton complète : un peu langoureuse, mi femme-enfant, mi-provocatrice, teintée de rétro.
Marc Jacobs a une imagination et un sens de la mise en scène dans lesquels il pourrait puiser encore 15 ans. J'espère que Louis Vuitton s'en souviendra.
Ce travail est d'autant plus remarquable que, comme Tom Ford ou Raf Simons, Marc Jacobs n'est pas couturier. Il est designer. Ses premières collections prêt-à-porter étaient passé assez inaperçu mais il est monté en puissance et a inventé une femme Louis Vuitton complète : un peu langoureuse, mi femme-enfant, mi-provocatrice, teintée de rétro.
Marc Jacobs a une imagination et un sens de la mise en scène dans lesquels il pourrait puiser encore 15 ans. J'espère que Louis Vuitton s'en souviendra.