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Channel: Le Cas Stelda - blog mode et chroniques
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Ce que pensent les hommes

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Il y avait longtemps que Mr ne s'était pas exprimé :
  • C'est quoi, ce truc ? il s'est déformé au lavage ? (vous étrennez votre top loose de la marque qui va bien et qui coûte un bras)
  • trop fière de votre robe moulante qui, pensez-vous,  met en valeur votre silhouette sablier : t'es pas un peu boudinée ?
  • T'as grossi ? ah, non ? ben alors c'est ton pantalon qui a rétréci! (pantalon 7/8, ça lui cause pas du tout...) 
  • Du vernis de barbie ? t'as plus 20 ans, ma poule! (ça, on le savait, merci. Mais y a pas de loi qui interdit le rose malabar sur les ongles à 35 ans, non ?? et d'ailleurs, c'est pas malabar, c'est "Status Symbol", ok ?!)
Je vais le prévenir que là, sur la photo, ce n'est pas une tenue pour jouer une reconstitution historique. 

source photo : Draperies Parisiennes

Tapis rouge à Cannes : le palmarès

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Ce cru Tapis Rouge Cannes 2013 m'a enthousiasmée. Certaines années, c'est vraiment rasoir : on voit défiler 10 robes péplum Gucci, 10 robes en dentelle Elie Saab, 10 robes noires courtes Chanel. On reconnait chaque styliste au premier coup d'oeil et on peut (presque) prévoir la tenue de chaque actrice. Une telle est forcément en truc vaporeux, telle autre boudinée dans un fourreau qu'on lui a cousu sur le corps.
Mais cette fois, branle-bas de combat! Des têtes de classe filent au fond, des élèves indisciplinées se rangent et les stylistes se lâchent. Elles osent, enfin! Oser quoi ? mais sortir des clichés et surtout, que leur robe révèle leur personnalité plutôt que leur tour de poitrine, fût-il avantageux. On assiste à un match mille fois plus passionnant qu'un étalage de morphologie.


Les séductrices, par exemple, optent pour des stratégies très différentes. 
Freida Pinto est somptueuse en Gucci. 
10/10 pour le rose parfait sur sa peau, la forme antique très estivale et chic à la fois, 10/10 d'avoir choisi cette coiffure tressée rom'antique. Plutôt que le so sexy attendu, Frida joue la carte du charme souriant qui n'en fait pas des tonnes.  J'adore.
A l'inverse, Cara D. mange tout le monde en Burberry. La robe lingerie est risquée mais en effaçant les chaussures, en gardant des manches longues et une couleur sobre, elle évite l'écueil demi-mondaine et révèle une âme de veuve noire.  
7/10, parce que j'aurais zappé les boucles d'oreille. Collier + BO = Dallassitude. Heureusement qu'elle a moins de 30 ans, sinon on lui en donnerait 60 et on la croirait liftée.




D'autres tentent le décalage pour souligner leur côté "arty" mais restent sur une marque courue. Une prise de risque mesurée, plus ou moins réussie comme le montrent les tenues de ces dames.
10/10 : Nicole Kidman (que je n'aime pas) réussit le tour de force de me réconcilier avec les modèles Dior by Raf Simons (que j'aime moyennement). Là, c'est parfait, moderne et gai. La robe révèle la personnalité très particulière de Nicole, que ses abus de botox tendaient à nous faire oublier. Je me suis dit "waouh, cette femme doit être spéciale", ce que je n'avais plus pensé d'elle depuis 15 ans.

L'exploit de Nicole met furieusement en exergue le gros flop de Juju, qui semble prête à s'envoler telle une montgolfière ou bien être enceinte jusqu'aux yeux (si c'est le cas, dites-le moi, je ne lis jamais Closer!). Cata complète, Julianne n'est pas faite pour cette modernité complexe, elle est faite pour l'épure, la vraie. La robe toge noire, le drapé simplissime, le tailleur pantalon. Son côté franc et net étouffe sous cet espèce de nuage mauve et brillant. Et les chaussures, c'est la cerise sur le gâteau. 3/10.

 

L'actrice "lisse" se réfugie dans la traditionnelle robe du soir. 
A priori, peu de prise de risques, donc mais la robe peut casser la baraque! Ici, deux actrices que je connais pas vraiment, l'une affiche un beau caractère, l'autre beaucoup moins. C'est le jour de gloire pour Ulyana Sergeenko, à gauche, qui écrabouille Vuitton, à droite et nous offre un cas d'école. 
Ce vert mat et acide calme les flots de jupons, la robe est tout sauf cucul malgré sa forme très classique (imaginez la même en satin rouge brillant, vous tombez dans les pommes : c'est aller direct pour Autant en Emporte le vent). 8/10.

Et Vuitton ? Chéri, tu me déçois. Le bustier est joli mais cette traîne, c'est d'un attendu! Fan Bing Bing est si jolie qu'elle fait oublier la robe. Mais comme c'est cela, une robe réussie... peut-être que Marco a tout bon ? Donc 6/10.


En face, Lorie remporte la palme de la meringue à effets cheap. Ne m'en demandez pas plus, ça me fait mal au coeur pour elle. On sent plein de bonne volonté de sa part : du bleu (qui va aux blondes), du long (parce que c'est Cannes), un chignon (pour être chic), un collier (parce que c'est l'occasion de sortir les diams). Dans le fond, elle a raison mais dans les faits, voilà la démonstration d'une tenue tragique.



Et puis d'autres au contraire jettent les codes au feu et qui s'en sortent haut la main. 
Ludivine Sagnier en Rochas : 7/10, la tenue est fraîche. Il fallait oser l'ensemble "pas habillé qui fait quand même hyper chic". Gros faux-pas sur les chaussures qui tombent comme un pavé dans la mare et donnent un air tout pâlichon à l'ensemble. 

Sonam Kapoor a osé porter la création d'une styliste indienne plutôt que se la raconter en Gucci / Chanel / Oscar De La Renta. Du coup, elle ne ressemble à personne d'autre, ne souffre aucune comparaison. Elle a l'air tragique et immatériel d'une statue, elle est somptueuse. 8/10, parce que la dentelle blanche me chiffonne un peu.




Certaines se rassurent avec du long. Chez Audrey Tautou, c'est une révélation, la robe de la créatrice Yiqing Yin lui va à merveille. Elle lui a donné de l'assurance. La styliste voulait que l'actrice oublie sa robe, pari réussi. La transparence du tissu est parfaite, le travail du bustier donne un air hyper féminin mais pas chichiteux. 10/10.
Pour Clothilde Courau, en revanche, la dentelle et la traîne dévoilent toutes les failles de l'actrice. On dirait qu'elle noie sa timidité ou son ennui dans les broderies. Et toujours ces plateformes... pitié, faites quelque chose! 1 cm, ça va, 5, bonjour les dégâts. 3/10, parce que j'ai un faible pour Elie et que la coiffure de Clothilde lui va à ravir.

Côté glamour à tout prix, on trouve celles qui jouent sur le haut, sur le bas ou offrent la totale.

Les fesses à l'air pour Solange Knowles, quel gâchis! Stéphane Rolland ou pas (et Dieu sait si je surkiffe la miss et le couturier), c'est 0. Un point c'est tout. Solange n'a pas besoin de montrer son popotin pour nous intéresser, elle a assez de caractère pour ça.
Le sac or est bof-moyen-gloups, je trouve. Sans doute parce que Solange a révélé des tenues bien plus surprenantes (et réussies) et que l'on connait son potentiel. Et le vent n'est pas une excuse, personne n'a jamais vu la culotte de Quenn II, n'est-ce pas ?

Cindy en Cavalli ou la subtilité du glamour. On sent que Cindy ne lâchera jamais ce qu'elle pense être son premier atout, son corps. C'est peut-être vrai mais qui sait ? On aimerait qu'elle nous surprenne en jouant une autre carte.
5/10. 5 points pour le glamour (et parce que la propriétaire est quand même drôlement canon), 0 pour la subtilité du décolleté + moulant + blanc + col-bijou + chevelure. Non, je ne suis pas jalouse.

Palmes du courage à cette miss dont les malles ont dû être égarées par le service d'étage et qui s'est trouvée contrainte de chercher un filet de pêcheur. Elle assume avec style.
Ici, c'est le cas typique de la jeune actrice qui ne sait pas trop comment s'habiller, n'est pas sûre que ses jambes soient mieux que ses seins donc montre un peu de tout, y en aura pour tout les goûts. Et donc, on opte pour Cavalli. Aïe.
Ou la pauvrette veut buzzer.
1/10 pour les chaussures. 10/10 pour son sourire et pour lui souhaiter de revenir l'an prochain avec une robe Valentino.
Les robes portées ce soir sont tout aussi intéressantes et plusieurs actrices confirment leurs choix surprenants : finalement, longue ou courte, une robe montre toujours des choses. 

Vous pouvez comparer cet article avec l'analyse de Balibulle : c'est drôle, nous somme d'accord sur plusieurs robes et pas du tout sur Nicole!

Dédicace spéciale à Lady E et à Eudoxie

Lettre ouverte à Alice, créatrice de Mutti

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Chère Alice,

surtout, ne changez rien. Gardez votre douceur, votre passion pour le joli travail. Vous m'avez expliqué que vous souhaitiez offrir un cadeau à vos clientes et cette démarche est si rare, aujourd'hui! Quand tant de faiseurs d'argent élaborent des marques artificielles ou en réveillent d'anciennes qu'ils griment pour les forcer à danser jusqu'à l'épuisement de notre porte-monnaie, votre vision est une bouffée d'oxygène.

C'est drôle : comme beaucoup de grands couturiers (de Courrèges à Elie Saab) vous étiez attirée par l'architecture. Preuve que le vêtement, au-delà de son aspect sculptural en 3D, est "un art quotidien", un "art à vivre".
Vous avez choisi de faire de la lingerie "parce qu'une culotte, c'est petit et ça doit être mignon" et lorsque vous me l'avouez avec votre voix douce, j'ai cru entendre une enfant. C'est ce regard d'enfant qui a donné de la force à votre projet et qui a séduit les clientes.

Lorsque je vous ai demandé si ce n'était pas trop difficile de fabriquer de la lingerie en France aujourd'hui, j'ai senti que vous étiez déstabilisée : vous ne vous imaginez pas travailler autrement. "Oui, c'est difficile, mais j'ai fait les annuaires, demandé des devis aux ateliers. J'ai reçu des tarifs effarants : 30 € la petite culotte, ce qui l'amenait à 200 € en boutique. Bien sûr, c'était un fabricant travaillant pour le luxe mais je ne voulais pas faire du luxe : un objet joli, tout le monde y a droit, n'est-ce pas ? Et puis j'ai eu de la chance, un façonnier a voulu m'aider, il a accepté de baisser ses prix. Je passe un peu la dernière, après ses autres clients mais je le comprends. Et il m'a fait un beau cadeau." 

Cette simplicité, cet optimisme, cette gentillesse, c'est encore plus rare et précieux que vos jolis ensembles de lingerie made in France, en cotons vintage, à 85 €. 
85 €, c'est le prix d'un ensemble Princesse Tam-Tam ou Darjeling. "Oui, je me mets à la place de la cliente. Je ne pourrais pas m'offrir un maillot ou un ensemble de sous-vêtements à 200 €. Certaines le peuvent, c'est formidable mais les autres, celles qui aiment le beau travail ou l'originalité doivent aussi y avoir accès. Alors je marge à 2, quand d'autres margent à 4, voire à 15 mais je suis récompensée par le plaisir des clientes. Et puis je ne cherche pas à être riche, juste pouvoir travailler comme j'aime.".Alice, je vous soupçonne d'être communiste!! 

Merci pour votre fraîcheur, votre grâce, Alice et continuez à penser à nous, les clientes touchées par votre créativité et la sincérité de votre démarche.





Qui est Alice Puymirat ?
Elle a baigné dans le milieu artistique et le monde de la couture, avec une grand-mère mannequin et des grands-mères qui vendaient de la dentelle et des tissus. 
Elle a fait un BTS artistique, suivi d'ESMOD avec une année de spécialisation dans les costumes de scène.
Elle a créé Mutti en 2010 et collabore avec d'autres marques en tant que styliste free-lance.

Vous pouvez voir ses dessins et ses carnets d'inspiration sur son blog.

La particularité de Mutti ? 
C'est une marque de lingerie 100% made in France, conçue par Alice et confectionnée dans un atelier du Centre de la France. 
Les modèles sont en coton vintage, agrémentés de croquets, de dentelles, de noeuds. 
Ce sont les modèles que sa maman lui cousait lorsqu'elle était enfant qui ont inspiré Alice pour lancer une ligne de maillots de bain, en coton également. "Le tissu est très résistant au sel ou au chlore et il n'est pas transparent", explique-t-elle.
Autre particularité : les modèles sont conçus pour les petits formats et ne comportent ni baleine ni rembourrage.

Alice souhaite développer une ligne homewear et une ligne enfant.



Où trouver Mutti ?
Sur la boutique en ligne
chez Merci.chéri, un nouveau concept-store 100% frenchy.
bikini Paloma rose, 80 € - chez Merci.chéri
ensemble Zaza en coton - 85 €
ensemble Lali en jersey - 83 €
planche d'inspiration d'Alice
Crédit photos : Mutti

La tyrannie du sourcil

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C'est en regardant une vidéo de Benefit que j'ai découvert que je gérais très mal mes sourcils. En fait, pauvre cruche que je suis, je me contente de les épiler selon la bonne vieille méthode du triangle, de les couper soigneusement et de les lisser le matin dans le bon sens. Et basta.
Malheureuse, où avais-je la tête ? Le sourcil c'est une affaire sérieuse : on ne la règle pas avec une pince à épiler et une paire de ciseaux à ongles. Non.

sourcils au (faussement) naturel
Depuis 15 ans, je suis un être des cavernes. Le sourcil est une affaire d'importance, on ne rigole pas avec cette partie essentielle du visage. Après avoir pris RV dans un bar à sourcil (Sephora, Benefit ou l'Atelier du sourcil), obtenu un diag-nos-tic, choisi la forme de ses rêves : naturelle, américaine ou libanaise (chez Benefit, ce sera américain d'autorité, si vous voulez du libanais, allez à l'Atelier), s'être fait redessiner l'arcade, teindre les poils, il faut le maquiller. Un peu d'anti-cernes au-dessus, une touche d'illuminateur en dessous, du gel pour le fixer, un coup de poudre, sans oublier du crayon pour le souligner. Après seulement, tu as l'air d'une femme.

sourcils à l'américaine
sourcils à la libanaise

brows a-go-go
kit sourcils Benefit. 38 €.
J'attends désormais le kit cosmétique pour les lobes d'oreilles ou celui pour la f*... enfin bref, vous voyez ce que je veux dire.
Mon coups de gueule peut paraître ridicule venant d'une blogueuse mode-beauté mais quand je parle d'un produit c'est que je l'utilise en tant que nana normale. Genre, je me gomme le visage sinon j'ai des points noirs et je me crème les genoux sinon j'ai la peau qui grince. Avec 15 mn chrono pour me préparer le matin, je n'envisage pas une seconde de les consacrer au maquillage de mes sourcils.

D'ailleurs, combien sommes-nous à nous faire les sourcils façon Benefit chaque matin ? Levez la main, promis, je ne vous jetterai pas de cailoux : je serai béate d'admiration, parce qu'utiliser quotidiennement 5 produits différents juste pour les sourcils, ça mérite le respect. Ajoutons la crème hydratante + la BB + le blush + le mascara + le crayon + le FAP + le RàL... j'en ai certainement oublié, vu que je m'arrête à la crème et au mascara 2 matins sur 3.

Cette course à la perfection me fatigue. J'en ai ras le pompon qu'on nous explique comment avoir la tronche de Nicole Kidman ou Carrey Mulligan. Je n'ai pas de maquilleur perso, je n'ai pas 200 euros à mettre dans une dizaine de produits make-up superfétatoires chaque mois sous peine d'être moche, has been, out, insortable.

Hourra pour Anne Hathaway qui a résisté à la teinture du sourcil
Bien sûr que le sourcil modifie l'expression du visage mais ce n'est pas non plus nécessaire de le bichonner comme si notre vie en dépendait. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre... Ce kit est mignon, je suis la première à m'extasier devant un joli gadget mais ça reste du gadget.
Oui à la beauté, non au terrorisme de la cosmétique. Mettez mon humeur sourcilleuse sur le compte du temps. Promis, si le soleil revenait, je serais moins acerbe.


le sourcil décoloré ne passera pas par moi

Top chrono!

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Suite à l'article d'hier, j'ai fait une expérience. J'ai chronométré le temps je mettais à me maquiller. Mais vraiment maquillée, hein. Pour certaines, je sais ce que ce n'est que le minimum syndical, pour moi c'est déjà beaucoup.

make up
maquillage de base

Oui, je suis folle. Il y avait longtemps que je n'avais pas une idée baroque. Donc de l'étape j'entre dans la douche à l'étape je sors de la salle de bain : 25 mn. 
Douche, shampoing, crème, déo, cheveux, make up simple mais dans les règles de l'art :
- BB crème,
- base à paupières + fard à paupière
- mascara
- touche d'illuminateur au coin de l'oeil,
- gloss.

C'est le chiffre du jour pour briller à la machine à café, bien que dans mon cas, ce soit plutôt seule face à ma bouilloire ou à la sortie de l'école : je me pomponne en 25 mn. Je pense qu'avec un peu d'entraînement, je peux descendre à 20. Et les matins avec panne d'oreiller, je passe sous les 3 mn : un seuil critique que je vous déconseille, le pomponnage est un peu compressé.

PS Merci, chère Vic : ce fard Lancôme est génial, c'est mon chouchou! Il envoie de la paillette. 

Un malheur ne vient jamais seul

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Après 356 jours de pluie + ciel gris + froid, une brève m'a achevée : Coco, de Tendances de Mode, décrète le sac à dos aussi pragmatique que désirable.

Non, pitié, pas le sac à dos!!!! Vous imaginez Emmanuelle Alt se promenant dans les rues de Paris avec un sac à dos ? Dita von Teese ? Marylin Monroe Charlotte Gainsbourg ? Je pense que ce vestige des années 90 présente effectivement un beau potentiel de hypitude (et de fashion faut-surtout-pas). Le sac à dos va fleurir l'an prochain. 

Alors faites vos jeux : à quelle sauce les stylistes vont-ils nous les faire manger ? 
  • en cuir gras, comme celui qui a tapé dans l'oeil de Coco,
  • en toile brute : jute, gros lin,
  • en textile recyclé : voile de bateau sérigraphiée, bâche publicitaire, chambre à air,
  • en maille ou en crochet de couleur fluo,
  • en toile cirée,
  • en patchwork de dentelle et de brocart,
  • en PVC transparent ou coloré, voire givré (soyons fous).
Vous séchez ? misez sur votre pire cauchemar, il risque de se réaliser. Et ne pensez même pas à recycler le vieil Eastpak de vos années lycées, ce ne sera certainement pas lui le roi du bal.


Mais rendons justice à ce magnifique modèle en beau cuir souple, il est parfait pour se promener dans les bois.

sources : Tendances de Mode

S'habiller en Raf Simons ou pas ?

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Raf Simons a certainement été l'un des stylistes les plus courus de ce Festival de Cannes et pour cette ultime revue de tapis rouge, j'ai choisi de passer à la loupe ses créations. 
Depuis deux ans, je n'arrive pas à savoir si j'aime ou pas le style Dior by Raf. Certains silhouettes me coupent le souffle et deux jours après, un tissu me fait pleurer de désespoir. Il semble que Raf Simons n'aime pas le tissu. Il s'intéresse à la coupe d'abord, puis à la couleur. Malheureusement, coupe et tissus dépendent intimement l'un de l'autre et si tu méprises le tissu, il te le fait payer très cher en tuant ta coupe.
Il est toujours délicat de critiquer une robe sur une photos car on ne la voit pas à 360°. On ne peut pas non plus observer l'évolution du tissu ni jauger si sa structure est adaptée aux mouvements mais j'ai tout de même tenté l'exercice d'une critique. 

 La robe bustier qui n'en fait pas des tonnes. 
Plus simple, tu meurs, mais ça fonctionne à merveille. 
Sobre sans être tristoune, le duo noir/blanc est parfait. Le tissu est très bien choisi : une soie mate qui  adoucit la modernité de la coupe. L'actrice a réussi à zapper le gros collier de cailloux et cela contribue certainement à mettre en valeur cette tenue : en mode, c'est comme au théâtre, les silences expriment beaucoup.

La robe WTF ?! OMG!!
Pétage de plomb du sieur Simons. Raf, Raf, depuis quand tu crées sur mesure, qui plus est, des robes en résille méga pouffe avec coutures ?? On dirait que l'actrice va exploser, les seins comme des obus et le ventre gainé à ne plus pouvoir respirer. Une caricature de la féminité (copyright Véronique!). Les plateformes parachèvent la catastrophe. Et je parie que ce sont des Louboutins (WTF, OMG bis).

La robe bien vue, mais...
Ici, tout est douceur et féminité. La robe est remarquable par une coupe rétro oubliée des tapis rouges depuis des décennies. Mais le décolleté cloche un peu, Raf a vraiment du mal à ajuster ses robes aux poitrines féminines : ça boudine ou ça flotte (comme ici). Tissu moyen-moins, ou c'est la couleur, je ne sais pas.

La robe cinglée
Du méga Raf et je trouve que ça fonctionne bien (bien qu'elle soit loin d'emporter tous les suffrages, comme vous l'avez exprimé). L'actrice mesurant 1 m 80, elle n'est pas handicapée par la longueur sous le mollet. Le styliste s'est fait plaisir en choisissant un tissu si moderne qu'il semble presque technique. Les touches de couleur néon sont tellement extravagantes qu'elles me mettent en joie : des gribouillis d'enfant, alliés à une coupe très cérébrale.

La robe plouf
Elle semble inachevée. On dirait une corolle, et puis plouf, on voit l'ourlet derrière et ça, ben c'est moche. C'est le problème des robes asymétriques. Et problème encore une fois d'ajustement aux courbes de sa propriétaire : les plis tombent bizarrement sous la taille.

La robe monacale
Ici, le styliste nous fait le coup de Lorie en reprenant les codes classiques mais le résultat ne convaint pas. Ok, Raf, on va reprendre les fondamentaux : le noir, c'est chic, c'est sobre, le noir peut jouer sur le mélange des matières, le long c'est habillé. Conclusion : on dirait la tenue d'une moniale ou d'une Amish. 


La robe démonstration de style
Là, on sent qu'il s'est fait plaisir. On atteint presque le chef-d'oeuvre compagnonnique : je mets du plissé, je colle des couleurs qui claquent et je rajoute une asymétrie. Ce n'est plus une robe, c'est un exercice de style. Marion a l'air d'une potiche mais comme c'est une pose, on ne peut pas lui en vouloir. 


La robe de déesse
Ou la rencontre du minimalisme et de la féminité. Sans doute le décolleté dans le dos y est-il pour beaucoup. Please, Raf, encore, encore, encore!!

La robe WTF (bis) ?!
Alors là, c'est un outrage. Oui, on peut tout mélanger mais ce n'est plus une tenue, c'est un déguisement. Des plumes dorées bling-bling, des fleurs gnan-gnan brodées, le coup de la traîne transparente... et ces plateformes à paillettes pour enfoncer le clou. Au secours!!!! Mais malgré sa plastique de rêve, Laëtitia Casta est coutumière des tenues moins-moins. 

Même si ma critique est un peu acide, je suis parfaitement consciente du travail qu'il y a derrière et je ne le dénigre pas. Je regrette ce sentiment d'inachevé qui me saisit devant beaucoup de ces tenues et pour résumer ma pensée, ce n'est pas Raf qui adapte sa tenue à la femme qu'il habille, c'est à elle de s'adapter (ou pas) à sa création. Une démarche que je regrette toujours chez un couturier...  Mais peut-être suis-je trop cérébrale ?
Une chose est certaine : pour avoir vu des tenues Dior portées par des asiatiques, elles leur sont en effet remarquablement adaptées. Coupe, tissu, couleur mettent en valeur le teint, la morphologie (souvent plus fine que celle d'une française) des chinoises, le style et les détails répondent à leur attente d'un luxe moderne. Nul doute que Dior by Raf Simons ne fasse un carton plein en Asie. En Afrique, en Russie, dans les pays arabes ou au Brésil, en revanche, j'ai des doutes.

Les t-shirts Harcusbey

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Ces dernières semaines, j'ai passé beaucoup de temps sur twitter. Twitter, c'est génial et monstrueux.

Génial car en se constituant un fil d'info très personnel, on peut être au courant de toutes les nouveautés des marques, de l'actu des créateurs, des publications de chaque journal sans avoir à consulter 25 fois par mois leur site. Et les informations sont envoyées quasiment en temps réel, donc bien plus fraîches que dans une newsletter.
Autre bon côté : on peut papoter avec les copines (coucou 100% Soie, coucou Histoire de Pots!). On peut aussi interpeler les responsables des entreprisees, les journalistes, bref, créer un lien impossible par e-mail (qui tombe généralement dans un gouffre avec ses nombreux congénères. Je ne sais pas pour vous mais j'en reçois environ 150 par jour... donc, ben... y en a qui passe à la trappe, j'avoue. Ou je mets 3 plombes à répondre). Je bénis mon expérience de téléconseillère qui m'a appris à résumer un roman en 140 caractères.

Comme c'est passionnant et que tu reçois 1 message à la minute, c'est extrêmement chronophage. Tu peux passer ta journée à ouvrir tous les liens. Et 140 caractères, c'est bien peu pour discuter sérieusement. Du coup, ça vire très vite au crêpage de chignon et à la lapidation publique, parfois à vomir. Et le soir, twitter se transforme en bac à sable de la téléréalité, ce qui m'insupporte. Enfin, qui dit info en temps réel dit également manque de recul. Les pires potins enflamment les timeline, c'est la course au scoop.

Je me suis créé un flux qui regroupe tous mes centres d'intérêt : mode, communication, marketing, politique, consommation durable, journalisme. Et je découvre plein de petites marques trop chouettes : j'ai à peu près un coup de coeur par jour!! Ce blog n'a jamais eu pour but de vous pousser à la consommation mais plutôt de partager la mode sous un autre angle. Je ne vous étoufferai donc pas sous les billets shopping mais j'ai assez de matière pour pouvoir faire des petits posts "vitrine" de temps en temps avec des pièces moins vues que du H&M ou du Petit Bateau et ça, ça me ravit. J'espère avoir le temps! 

Il y a deux jours, grâce à ce truc diabolique de Twitter, j'ai découvert par hasard Harcusbey. Une marque de t-shirts pour hommes qui vient de démarrer. Assez classique mais à l'oeil, le jersey semble magnifique et ils sont joliment présentés dans des pochettes craft.  

Et je n'ai pas résisté à établir un parallèle impitoyable :


En haut, les tee-shirts Harcusbey, une jeune marque française qui fabrique à Troyes. En petites quantités, donc et dans un jersey méga douillet. Prix de revient d'un t-shirt estimé à la louche : 10 €.


En bas, les tee-shirts du géant Abercrombie, le vilain américain (article absolument fantastique à lire ici) qui fabrique... n'importe où, n'importe comment : en Chine, au Bangladesh et en Inde. Dans un jersey "délavé" qui va partir en sucette au bout de 10 lavages. Prix de revient d'un t-shirt estimé à la louche : 1,50 €. 

Les deux marques vendent leurs t-shirts 38 €. No comment. By the way, je regrette beaucoup que Harcusbey ne propose pas de ligne pour femme! Je vais les tanner, parce que je suis sûre qu'ils plairaient à Lutin n°1. 
Longue vie à Harcusbey!!

Tout douillets, une super idée pour la Fête des Pères. 38 €.


Boutique en ligne : Harcusbey. Tous les modèles sont à 38 €.

source photos : Le Barboteur 


La théorie du nombre

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La pendule, sonnant minuit, nous engage à nous rappeler quel usage nous fîmes du jour qui s'enfuit. - Charles Baudelaire

Il y a deux jours, je discutais avec Frédérique, du Fredisblog.
Elle m'a dit ces phrases terribles : "Nous vivons dans une société de nombres. Nous ne valons plus que par les nombres qui nous représentent : à combien d'exemplaires notre livre s'est vendu, combien de films nous avons produit, combien nous gagnons. Il n'y a plus de valeur autre que celle qui est chiffrable, monnayable, quantifiable. Le reste n'existe plus : il n'y a plus de valeur humaine, sentimentale, esthétique. Il n'y a plus que le nombre qui compte."

Ca m'a glacée. Mais elle est dans le vrai. Nous sommes obsédés par les nombres. Notre vie tourne autour des nombres. Chiffres de notre CB, numéro de sécu, matricules sur nos fiches de paye, solde de notre compte en banque, tour de poitrine, taille, poids, prix de ceci ou de cela, années d'études, tout est éternellement quantifié par des chiffres. On ne regarde pas si la fille grosse est belle ou en bonne santé : on regarde seulement l'étiquette dans son cou. 
On ne demande pas au docteur en biologie nucléaire s'il est heureux dans son travail : on le félicite de son bac + 8. 

J'apprécie beaucoup Fred. Elle a un regard très incisif, une façon de dire les choses qui vous secoue, comme si elle secouait un drap. C'est peut-être (sans doute ?) lié à son métier de photographe. 
Combien tu pèses ? Combien tu mesures ? Combien tu gagnes ? Combien tu as de fans FB ? Combien tu as de followers ? Combien tu as payé ton sac ? La vie, je ne crois pas que ce soit ça. Comme dit Baudelaire, la pendule, sonnant minuit, nous engage à nous rappeler quel usage nous fîmes du jour qui s'enfuit. Et je ne veux pas laisser les nombres régir ma pensée.

Je fais un pari personnel : je tente de vivre une journée sans parler de chiffres. Qui relève le défi ?


Travailler du chapeau

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C'est le point sur le I d'une silhouette, le détail qui transforme tout. La reine Elisabeth sans son chapeau ? ce serait comme un cupcake sans crème. Idem pour Michael Jackson et son fédora noir. Le chapeau, c'est l'accessoire superflu qui apporte la touche marquante.


Le métier de modiste a longtemps été l'un des parents pauvres de la mode. Face au couturier ou au chausseur, la modiste est très discrète car c'est l'un des plus inventifs qui soit : un chapeau est une oeuvre en volume qui doit s'adapter au visage, à la coiffure, à la morphologie, à la tenue et à la saison. Pour répondre à toutes ces exigences, la modiste doit avoir des doigts de fée, un oeil de lynx et une imagination sans bornes.

"Un chapeau, c'est un peu de couture, un peu d'architecture et beaucoup de bricolage", me confiait Virginie Poisson, une modiste tourangelle. "Je couds, je pique, je colle, j'agrafe... selon les matériaux. Je peux travailler la plume, le cuir, la dentelle, le feutre, la fibre de bananier, la soie. Des matériaux précieux et d'autres plus bruts." C'est aussi ce que me dit Eudoxie.

Le couvre-chef a longtemps été hautement symbolique. Chez les Romains, les esclaves affranchis se coiffaient d'un chapeau. Le bonnet phrygien est à lui seul un emblème de la liberté. A la cour, le chapeau montrait la richesse et le rang social. On reconnaissait les évêques à leur mitre, les rois à leur couronne, une région à la coiffe des femmes. De grandes écoles ont encore leur couvre-chef propre : casoar pour St-Cyr, bicorne à Polytechnique. C'était aussi un signe de respect : les femmes portaient une mantille pour entrer dans les églises, une femme bien ne sortait pas en cheveux jusque dans les années 70.
Puis le chapeau est tombé en désuétude mais il reprend doucement du terrain : après la mode des bérets, celles des bonnets, des bandeaux puis des chapeaux de pluie, les capelines et les fédora nous ont poussé à travailler du chapeau dans la rue (mais il y a des progrès à faire : les bibis à voilettes détonnent encore un peu).

Les mariages, baptêmes, communions et autres fêtes approchent : c'est l'occasion de sortir le grand jeu.

Comment choisir un chapeau ? Vaste question! Je n'ai pas de recette miracle, je crois qu'il faut en essayer plein, de toutes les formes. Il y a un chapeau pour chaque tête, il suffit simplement de trouver la forme qui convient le mieux à notre visage et à notre stature. Attention : si on change de longueur de cheveux, on doit parfois réviser ses chapeaux!

En choisissant votre chapeau de cérémonie, soyez sympa et pensez aux voisins : j'ai vu des jeunes femmes avec des capelines si larges que leur malheureux cavalier se trouvait contraint de marcher le buste incliné à 45 °.
Dernier conseil : on enlève le chapeau lors du repas... un détail à se rappeler en se coiffant, pour ne pas avoir la bouclette raplapla une fois le couvre-chef enlevé.

Pensez également à apporter votre tenue lorsque vous le choisissez : un chapeau ne se porte pas tout seul et c'est en rappelant ou s'accordant aux détails et à la forme de la tenue qu'il la relève.


Beaucoup de chapeaux de cérémonie sont en sisal. Sur une forme classique j'avoue que je trouve ça un peu meringue, vu, revu et rabattu. Mais cela correspond très bien à certaines. 
Pour un beau chapeau réalisé par une modiste, comptez 150 à 300 €. Les bandeaux et les bijoux de tête sont moins chers : 30 à 100 €, selon les modèles. Si vous êtes bricoleuse, vous pouvez customiser un chapeau  H&M. Sinon, il vaut parfois mieux choisir une jolie fleur ou une belle barrette à plumes que qu'un vilain chapeau.

Un chapeau, ce peut être aussi des oreilles de chat ou de lapin comme chez Maison Michel. Ou complètement décalé comme les créations d'EudoxieMais qu'il soit ultra classique, fou-fou, rétro ou moderne, il doit exprimer notre personnalité. 

N'hésitez pas à essayer des chapeaux a priori extravagants ou à laisser la modiste vous proposer un bibi en grillage à poule, un béret décoré de pastilles, une couronne de grosses fleurs de tissu ou une capeline en organdi : le chapeau ne sert à rien, si ce n'est à s'amuser et à se sentir encore plus jolie. 

Pour être à l'aise avec l'animal choisi, c'est comme pour les talons : on le porte à la maison sans avoir peur du ridicule... Une fois bien entraînée, vous serez fin prête pour Ascot.

On n'assiste à la célèbre course hippique que coiffée d'un haut de forme pour les hommes et d'une calotte de 10 cm de diamètre minimum pour les femmes. Et la plupart des invitées se lâchent gravement : chapeau en forme de cheval, de théière, de perroquet, de voilier ou de soleil, c'est à qui aura le plus spectaculaire. Peu importe la robe, pourvu qu'on ait le chapeau. Les dames ci-dessous restent sobres :



Peu connues en France, les campagnes officielles du Royal Ascot valent le coup d'oeil. J'ai un faible pour celle de 2008, délicieusement rétro. Celle de 2011 est un bel hommage aux années 50 et la dernière est une envolée bucolique de fleurs et de papillons.
Campagne 2008


Campagne 2011

 



Campagne 2013


Modistes à Tours
Chapellerie Brun, place du Grand Marché
Virginie Poisson, rue de la Scellerie
Saint Junien, Grand Passage

Les bonnes habitudes

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... se prennent à tout âge. Ce week-end, je l'ai retrouvé dans la salle de bain, les joues barbouillées de crème. Il m'avait piqué mon Lifting Serum Age Protection de Logona. 

Il, c'est Lutin n°3, 3 ans et demi. Je sais bien qu'il faut préserver sa peau dès le plus jeune âge, mais vraiment, un soin liftant en petite maternelle, est-ce bien raisonnable ? 

PS by the way, ce serum est top!! 

Jean Barthet, chapelier léger

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Vous ne connaissez peut-être pas son nom mais vous connaissez sans doutes ses photos et certainement la plus célèbre de ses oeuvres : le chapeau noir de MJ.
Photographe et créateur de haute mode (le nom officiel de la chapellerie de haute couture), Jean Barthet a marqué son époque. Ses modèles étaient féminins et drôles, plein de fantaisie. Il a coiffé les plus grandes stars : Catherine Deneuve, BB, Michael Jackson. La photographie était sa deuxième passion : « J'ai toujours eu envie de modeler, natter, tordre, tresser, faire travailler mes doigts. J'aurais préféré réussir dans un art majeur comme la musique mais je tapais sur le piano comme un sourd ».
Né au Béarn en 1920, Jean Barthet étudie l'architecture à l'Ecole des Beaux Arts de Toulouse. C'est Mme Castagnet, alors directrice de l'Officiel de la Mode, qui lui fait découvrir l'art de la chapellerie.
A 26 ans, il ouvre sa première boutique à Paris. Brigitte Bardot, encore débutante, tombe sous le charme de ses créations.
 Des années 60 à sa mort en 2000, les chapeaux de Barthet ont coiffé les plus belles actrices et les grandes dames dames : de la Contesse de Paris à l'Impératrice d'Iran, en passant par Lauren Bacall, Jackie Kennedy, Grace Kelly... Mais ce chapelier gardait toujours un œil léger, drôle, mutin. Courrèges, qu'il épaula dans ses débuts, le surnommait "Jean de la Lune" ou "Jeannot Lapin". Egayées d'une fleur, d'une forme enfantine ou d'une couleur enlevée, ses créations sont la fantaisie incarnée.
Elles n'ont pas pris une ride et inspirent toujours les créateurs.


Son fils Alexandre a repris la maison et perpétue le nom de Barthet dans la haute mode.








Le gommage enzymatique, vous connaissez ?

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... me demande l'attaché de presse. En fait non, pas du tout. Ok, ok, vite, je checke les mots dans ma cervelle de poulet : enzymatique = qui doit fonctionner grâce à l'action des enzymes, donc un truc chimique et non mécanique.
- Heu oui, oui, je vois mais je n'en ai jamais utilisé".

J'ai l'impression d'être une usurpatrice. En même temps, hein, en fac d'histoire, on vous enseigne l'influence politique de Cléopâtre et de Diane de Poitiers mais pas leurs secrets de beauté (ce qui est regrettable puisqu'elles gobaient des perles écrasées et se badigeonnaient au mercure : les étudiants en sciences humaines acquerraient ainsi quelques notion de chimie et de biologie). Avec 500 marques bios et 4000 marques conventionnelles (certaines ayant elles-même des milliers de références), je ne peux pas tout tester ni tout connaître. Donc je parachève ma culture cosméto régulièrement : j'ouvre un bouquin, j'appelle mon papa chimiste, je maile mon ami le Cosmétologue, je fouine chez Démaquillages ou Histoire de Pots.

Ca n'a pas inquiété l'attaché de presse (ou il a eu la gentillesse de n'en rien laissé paraître) :
- Alors je vous en envoie deux, vous me direz ce que vous en pensez".
Deux gommages ? oh my God, je n'en demandais pas tant! Et là, trois semaines plus tard, je réalise que j'ai (presque) raté ma vie. Parce que le gommage enzymatique, c'est vraiment top! J'en veux un pour le corps (au secours, je prends des goût de luxe!).


Ces gommages de nature acide « mangent » les peaux mortes. Souvent formulés à base d’acides de fruits, de vitamine C ou A… (d'où cette photo de papayer. En prime, ça nous envoie du rêve : ciel bleu et soleil, huhu), ils ont le gros avantage de fonctionner sans frottements. C'est idéal pour les peaux acnéiques (on limite ainsi le risque de répartir allègrement les bactéries et on évite d'accentuer l'inflammation) et les peaux sensibles. 
Le premier est celui de Mademoiselle Gabrielle. J'en avais parlé ici, me demandant si les produits étaient aussi efficaces que jolis. Oui, à 100 %.


Sa particularité ? Il est doré. La plupart des masques ou gommages sont blancs, bleus, verts. Pas très sexy. Celui-là contient des particules de mica et ça vous donne une autre mine. "Pourquoi t'es dorée, Maman ?" a demandé Lutin n° 3. "Parce qu'il y a du soleil, huhu" Pardon, j'étais un peu obsédée par la météo. Bref. donc, doré, réellement : c'est idiot mais ça m'a mise en joie quand je l'ai ouvert. J'ai fait ooooooh comme une petite fille (j'ai même fait des photos, ce qui relève chez moi d'un exploit surhumain). Je l'ai utilisé pendant 15 jours, deux fois par semaine. Je le trouvais tellement joli que je l'aurais bien utilisé tous les jours mais il faut rester raisonnable : on ne va pas tomber dans le bling-bling en se tartinant d'or matin et soir.


Analyse clinique : 
- Odeur : très chaleureuse, il sent la papaye, presque la noix de coco.
- Texture : assez proche du miel, un peu poisseuse. Surprenante. Il faut un peu tirer le produit mais il fond légèrement à la chaleur de la peau et ça le fait très bien. 
- Composition : naturelle à 100 % et bio à 80 % (1), label Cosmebio.


- Application : une couche assez fine suffit. On laisse reposer 10 mn, puis on rince à l'eau claire.
- Le gros plus : il est hydratant. 
C'est l'une de ses promesses et il la tient. Pas besoin de se crémer ensuite (alors que je le fais toujours après un gommage à grains même les plus soft comme les gommages Clairjoie ou Jooves). La peau ne tiraille pas du tout et elle est toute douce.
- Prix : 24 € les 50 ml. Franchement, il les vaut. Il est bluffant. C'est la première fois que je trouve un produit aussi efficace et joli qui donne un instant l'impression d'être la reine de Saba.
- Le moins : faut-il toujours un défaut ?? Ok, la présentation en pot, très jolie mais pas très hygiénique. Voilà, c'était histoire de chercher la petite bête.
Comme j'avais peur de ne pas être objective et d'avoir été éblouie par tant d'or, je l'ai fait essayer à Lady E. Verdict : elle aussi l'a adoré et confirme le résultat peau de velours!
Le deuxième gommage est celui d'AnneMarie Börlind. Là encore, stupéfaction devant l'aspect : le produit est en poudre. C'est très surprenant, on dirait du talc. Avantage : il est dix fois plus léger et se conserve plus longtemps que n'importe quel autre gommage (18 mois contre 6 à 12 mois pour un gommage en pâte ou en crème). Re-photo :


Analyse clinique :
- Odeur : très discrète, un peu douceâtre, qui s'estompe rapidement. Rien de renversant mais rien de désagréable.
- Texture : fine poudre blanche
- Composition : naturelle à 100% (2), label Ecocontrol.
- Application : verser un peu de poudre dans le creux de la main, faire mousser en ajoutant de l'eau puis appliquer sur le visage humidifié. Masser légèrement et rincer à l'eau tiède.
- Le gros plus : outre sa durée de conservation, il est rapide à utiliser (pas de temps de pose) et très hygiénique.
- Prix : 40 € les 40 gr.
- Le moins : le prix ; il peut faire trembler mais il comme il se conserve longtemps, je pense qu'on l'utilise jusqu'au bout.
Il exfolie parfaitement et resserre les pores, hiiiiiii (grâce au kaolin, sans doute)! Aucun tiraillement non plus, c'est vraiment agréable. J'ai quand même appliqué ensuite une crème de jour car il est moins hydratant que le gommage Mademoiselle Gabrielle. Testé également 15 jours, 2 fois par semaine. 

Conclusion : l'un mise sur le plaisir, l'autre sur le côté pratique mais les deux sont redoutablement efficaces sans agresser la peau. Si vous avez une âme de princesse et envie de vous chouchoutez, foncez sur le gommage de Mademoiselle Gabrielle, si vous êtes une maniaque de l'hygiène et voyagez beaucoup, optez pour celui d'AnneMarie Börlind.
Et ces deux gommages tordent le coup, une fois de plus, aux préjugés sur les produits naturels en conjuguant innovation, efficacité et  plaisir. Un grand bravo à Mademoiselle Gabrielle et AnneMarie Börlind : voilà des femmes qui assurent!
J'ai cherché une astuce pour les petits budgets qui voudraient tester le gommage chimique. N'en trouvant pas à petits prix (je n'en ai pas vu beaucoup et aucun à moins de 20 euros), j'ai trouvé la recette du masque maison au yaourt :
Mélangez  1 cuillère à soupe de yaourt + 1 cuillère à soupe de sucre. Fouettez et appliquez 20 minutes sans rien faire, puis rincez. Ajoutez une cuillère à soupe de jus de citron si peau très problématique.   
De quoi rester belle sans faim, héhé.
E-boutiques :
Mademoiselle Gabrielle (et le site propose un coffret échantillons pour découvrir sa ligne visage, à 8€50).

AnneMarie Börlind est disponible sur différents sites, comme celui-ci.


source : Bloom Magazine

(1) Composition masque Mademoiselle Gabrielle : Complexe kératolytique, Aloe vera* , Papaïne,  Huile de tournesol*, Glycérine végétale* et vitamine E.
* Ingrédients issus de l’Agriculture Biologique
(2) Composition gommage en poudre AnneMarie Borlind : sodium lauroyl glutamate, distarch phosphate, glucose, talc, tapioca starch, kaolin, maltodextrin, xantha gum, aroma (fragrance), galactraric acid, aloe barbadensis leaf juice, substilisin, linalool, lipase.

Une tenue plus que parfaite

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Après le dîner presque parfait durant lequel chaque convive crache copieusement dans la soupe de son hôte, M6  lance ce soir un concept plus saignant encore : Les Reines du shopping.

Cinq folles de shopping s'engagent dans une course contre la montre pour choisir LA tenue parfaite, assortie du maquillage et de la coiffure qui vont bien. L'ensemble est présenté (et noté bien sûr) à Cristina Cordula et aux concurrentes... 

La chaîne qualifie joyeusement ce programme "première compétition de shopping". Récapitulons : hystérie, jalousie, critique malsaine sur le physique, mise en avant caricatural de la féminité,... heuuuum, oui, je crois que ça va cartonner.

Je vous laisse imaginer l'ambiance. Elle est déjà perceptible sur le teasing.



PS : je n'ai pas regardé l'émission, je préfère faire du vrai shopping en compagnie de mes amies et de leur bienveillance!

De l'art d'entretenir ses vêtements vintage

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Acheter des vêtements vintage, c'est très chouette mais encore faut-il savoir les entretenir. C'est ce qui nous empêche parfois d'acheter une veste ou une jupe ancienne. "Comment ça se lave ?? Et d'ailleurs, est-ce que ça se lave ?"
Pour répondre à ces questions, j'ai fait appel à une experte : Elynor.

Elynor est une fondue d'histoire. Sur son très joli blog, elle partage des rétrospectives, les adresses de boutiques de vintage et d'autres proposant des pièces inspirées de vêtements anciens. Et elle donne aussi des adresses d'associations de reconstitutions historiques.
J'adore son blog, à cheval entre histoire et mode. Elynor a très gentiment récapitulé toutes ses astuces :  "Il y a 2- 3 ans, je me suis lancée dans les achats de vêtements vintage, j’ai dû m’adapter à quelques petits gestes du quotidien de nos grand-mères.  Alors si les quelques conseils que j’ai appris sur le tas peuvent aider d’autres personnes, je les donne bien volontiers."

Nettoyage, séchage, repassage... Elynor nous explique tout. On va bichonner nos habits!
Primo, il est important de bien laver des vêtements vintage avant de les porter car on ne sait pas d’où ils viennent et vu leurs âges certains sentent un peu le rance. 
Comment laver les grosses pièces en laine, tweed ? manteaux, vestes, etc.

J’ai un manteau en tweed je donne au pressing pour un nettoyage à sec une fois par an. Le reste de l’année, il attend patiemment l’hiver dans un emballage, bien rangé dans la penderie. 

Pour celles qui ont des jupes en tweed, vous pouvez tenter le lavage main avec de l’eau tiède voire froide. En revanche pas de sèche linge et le repassage se fait à très basse température et sur l’envers. Pour les aventurières, certains disent que ça passe en machine à 30° sans essorage. À voire. 

Concernant les grosses pièces en laine, si vous ne pouvez pas le faire à la main, c’est lavage à 30° sans essorage. Et le séchage de préférence sur une surface plane (sinon la laine va se déformer) et ne l’exposée pas non plus au soleil, sinon le blanc va jaunir et les couleur vont pâlir.

Les pièces en velours de coton ras ? Robes, jupes, pantalons...

Question intéressante car j’ai tué un de mes pantalons préférés en le lavant à la machine!
Il paraît qu’il faut le laver à l’envers. Si l’étiquette indique qu’un lavage à la machine est possible, vous pouvez tenter l’expérience. Dans le cas contraire, prenez votre courage à deux mains. 

Pour le repassage, une fois le pantalon encore mouillé, brosser le énergiquement avec une brosse dure dans le sens des rayures et laissez le sécher sur un cintre. Cela vous évitera de le repasser. 

Pour enlever une tache, il faut utiliser une brosse à poils souples, trempée dans de l’ammoniaque‘deux cuillerées à soupe d'ammoniaque dans un litre d'eau chaude.) Essuyez avec une serviette éponge. Et laver le vêtement (à l’envers) en velours avec un détergent doux puis rincez.
Une fois mouillé, ne pas le tordre de le tordre pour éviter de le froisser.


Les pulls et lainages tricotés ?

Pour les pièces en laine qui sont le cœur de ma garde-robe d’hiver (gilets, jupes et robes), je les lave tous à la main. Je sais c’est pénible, on a jamais le temps, mais c’est le prix à payer pour conserver des pièces de collection qui ont plus de 50 ans. Et puis ce n’est pas bien compliqué : 

1. Préparez une bassine d’eau tiède (pas trop chaude, sinon il y a des chances pour que le vêtement rétrécisse !) Rajoutez y une passoire (oui oui comme si on préparez des pates). Mélangez quelques gouttes de produit nettoyage main ou même du shampoing. Plongez le vêtement. Pressez afin qu’il s’imbibe au mieux du produit. Laissez agir un bon quart d’heure.
2. Sortez le vêtement grâce à la passoire. Videz l’eau savonneuse et remettez de l’eau propre.  Replongez le vêtement. Si vous avez eau avec beaucoup calcaire, ajouter un peu de vinaigre pour le rinçage. Laissez agir 15 minutes. Si vous pensez qu’il n’y a plus de savon, ressortez votre vêtement avec la passoire et laisser le sécher naturellement en pressant afin que l’eau sorte plus facilement. Eviter de lever le vêtement ou de le tordre car cela le déformerait.
3. Une fois à peu près sec, prenez le délicatement (éviter de le prendre par les épaules) et placez-le à plat sur une serviette propre et sèche. Roulez la serviette afin de faire comme une presse et d’éliminer un maximum d’eau. Déroulez. 
4. Enfin, laissez le écher à l’air libre, sur une surface plane et tournez le vêtement toutes les heures. Quelques heures suffissent pour qu’ils soient totalement secs.

NB : ne lavez qu’un vêtement à la fois

Cette méthode permet d’éviter de rétrécir les pulls mais aussi d’avoir des bouloches.
Je l’utilise aussi pour mes pulls en cachemire ou en poil d’angora.

Source photo : Elegant Musings

Les sous-vêtements ? 
Si la matière vous semble fragile ou que le vêtement est âgé, on peut les laver à la main. Sinon à la machine dans une pochette (ou encore une taie d’oreiller). Utilisez une lessive douce comme Woolite avec le cycle le plus bas. N’oubliez pas bien entendu de séparer les couleurs.

Laissez sécher à l’air libre.
Ne pas repasser le nylon ou la mousseline de soie. 

Pour les bas, (je pense notamment aux fans de burlesque et à celles qui portent des bas au quotidien), mettez les dans un bocal avec de l’eau et de la lessive et secouer !

Pour enlever une tache : humidifier la zone tachée avec de l'eau, et appliquer un détachant commercial en frottant doucement avec vos doigts. Relaver le vêtement.

Source photo : Folie Vintage


Les vêtements en soie ?
Le nettoyage à sec est conseillé. On peut également  le faire en machine mais il faut être très prudente car les rotations peuvent endommager le tissu. 
Assurez-vous qu'il n'y ait plus de savon ou de saleté à l'intérieur de la machine. Placez la pièce dans un filet ou dans une taie d'oreiller fermée par un noeud lâche. Utilisez très peu de détergent, et lavez à un cycle bas, comme celui pour la laine, et à une température qui ne soit pas supérieure à 30°C.
Si votre programme comprend un essorage, ce dernier doit être le plus court possible. 

Attention, il ne faut jamais repasser un vêtement en soie avant de l’avoir nettoyé car la chaleur du fer va  révéler des taches invisibles et les incruster. 

Pour enlever les taches sur de la soie, utiliser shampooing ou du savon pour les textiles délicats (assurez-vous qu'il n'ait pas de colorants ou de parfums dans la composition)

Avant de laver tout le vêtement, testez-le sur un endroit peu visible. Laissez-le reposer pendant quelques minutes, puis rincer pour voir si les couleurs pâlissent. Si c'est le cas, faites un lavage sur toute la surface sans détachant. Si ce n’est pas le cas,  posez le vêtement sur une surface propre, versez du produit. Frottez légèrement et laissez agir pendant au moins 10-15 minutes. Pour les taches de graisse, laisser reposer pendant environ une demi-heure. 

Mettez le vêtement dans une bassine et ajoutez de l'eau tiède pendant une minute ou deux. Soulevez le hors de l'eau savonneuse, en le soutenant par en dessous. Interdiction de le tordre ou de l’essorez! Normalement, vous pouvez voir un peu de couleur qui se détache dans l'eau. Rincez le vêtement soigneusement sous l'eau du robinet tiède ou froide. Lorsque l'eau est claire et que tout le savon est parti, soulevez doucement le vêtement par-dessous.

Source photo : Couture Allure

 Encore une fois ne le tordez pas et ne l’essorez pas non plus! Laissez l’eau couler et essorez le comme pour les pulls en laine en faisant une sorte de presse avec votre serviette de bain. Repassez-le quand il est encore humide avec un réglage bas. 

Ils arrivent que certaines taches soient tenaces, notamment sur les foulards qui ont plus de 40 ans. Dans ce cas, c’est normal. Il ne vous reste plus qu’à plier correctement votre foulard afin qu’elles n’apparaissent pas. Mais le foulard lui sera propre et soyeux ;).

Pour la dentelle :

On peut la laver à la main avec une lessive pour laine, du shampoing ou du liquide vaisselle, en exerçant des pressions verticales et légères sur la dentellepour faire ressortir la saleté. Faites plusieurs rinçages pour éliminer toutes traces de savon.
Essuyez la avec des serviettes éponges, sans jamais la tordre ! Etalez-le ensuite sur une surface plate.
Afin que le vêtement garde sa forme, épinglez-le avec des épingles en acier inoxydable (pour ne pas laisser de traces de rouilles sur le vêtement) sur un panneau en carton ou en mousse de polystyrène si possible recouvert de tissu éponge ou  de plastique polyéthylène. Ainsi le repassage deviendra inutile.


Les vêtements en polyester style 70's etc ?

Encore une fois, il est préférable de le laver à la main :
  1. Préparez une bassine d’eau tiède (jamais chaude) et un peu de lessive laine ou du shampoing, ou encore du savon de Marseille liquide ou en paillette.
  2. Brassez le vêtement entre vos doigts. Frottez les taches avec du savon de Marseille.
  3. Rincez plusieurs fois. 
  4. Pour les  lavages en machine : fonction laine ( 30°) , sans essorage.
  5. Séchage du vêtement : Ne pas le tordre. Pressez-le doucement entre vos doigts puis épongez-le dans une serviette éponge.
  6. Encore humide, suspendez-le sur un cintre pour éviter le repassage.
Personnellement, je recommande ces vêtements. Je n’ai jamais repassé ma robe des années 70 et elle ne froisse quasiment pas.

NB : contrairement à la laine, le polyester est plus solide et peut sécher sur un étendoir.  



Quelques petites astuces complémentaires ?

Toujours laver et repasser les vêtements à l’envers, au cas où du savon se colle dessus, un autre vêtement se décolore dessus, une marque de fer apparaisse,…
Quand je fais une lessive, je mets systématiquement tout en délicat
Si les manches des pulls ont tendance à rétrécir, juste avant de l’essuyer dans la serviette, je tire légèrement sur les manches afin de les agrandir ;).

J’utilise deux produits miracle : le savon noir qui peut être aussi bien utilisé pour la lessive que pour laver les sols. Il se vend dans les grandes surfaces : 85 cl d’eau pour 15 cl de savon noir. Agitez et versez une dose (un demi-verre = 10cl) par machine. Avec 10€ on peut faire 100 lessives.  Pour la petite histoire, ce savon est produit dans les Côtes-d’armor.
En avril dernier, la petite entreprise (22 salariés) fête ses 90 ans et décide de produire 10.000 boites collectors de savon noir. Une dédicace-souvenir aux grands-mères, et aux grands enfants de plus de 45 ans, dont l’enfance avait pu être ponctuée du parfum du savon noir.
Sauf que la crise et les préoccupations écologiques sont passées par là et ils se retrouvèrent vite en rupture de stock. À 3€50 la bouteille pour un produit écologique qui marche et de surcroît vintage, mon choix est fait !

On peut aussi utiliser des noix de lavage. Comme ces 2 produits sont naturels, vous pouvez parfumer votre linge avec des huiles essentielles (quelques gouttes dans le bac d’adoucissant).
Une dernière astuce de ma Maman pour les tâches : le savon citron de chez Mylène. Il coute 3€10, dure une éternité et enlève très bien les tâches les plus tenaces (herbe, javel, ail,…).

Merci Elynor!! Et comme le soleil arrive enfin, je vous conseille de jeter un oeil à sa jolie sélection de maillots de bain rétro.


Le Monde de la Beauté : rituel et non routine

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Quelques mois après Le Monde de la Mode, Stratégies et dessous des grandes marques, je viens de terminer Le Monde de la Beauté, du même auteur.


"Il semble que tant que les marques de beauté continueront à nous raconter des histoires, nous serons prêts à les écouter."

Cette fois encore, c'est un très bon livre de vulgarisation des techniques de marketing employées par le luxe. Chapitre après chapitre, Mark Tungate retrace la petite histoire des grandes marques de beauté. Comment elles sont nées, ce qui a motivé leur fondateur, quelle stratégie elles adoptent pour nous séduire. On découvre le développement de chaque marque, leurs fusions, la manière dont elles s'adaptèrent aux nouveautés de leurs concurrents et exploitèrent les exigences des nouveaux modes de vie.
Estée Lauder, Helena Rubinstein, Charles Revson (Revlon)... tous ces noms légendaires partirent de rien mais élevèrent des empires parce qu'ils savaient parler aux femmes (et aujourd'hui, aussi aux hommes). Ils n'avaient pas fait HEC ni l'IAE mais la communication institutionnelle, le packaging, la formation des équipes de vente, le sens du conseil, tout ce qui nous séduit aujourd'hui, leur était déjà inné. C'est ce qui leur permit de devenir des poids lourds dans ce secteur. 
Il présente également les jeunes gloires contemporaines : Caudalie, Absolution, Aesop et le modèle hors normes d'Avon, le roi de la vente à domicile.
La traduction est un peu moins fine que celle du Monde de la Mode mais les biographies présentées sont si passionnantes que le monde de la Beauté se lit comme un roman.

Mark Tungate souligne que cette incursion dans le monde des crèmes ne l'a nullement convaincu de leur efficacité en tant que soin réparateur. En revanche leur côté préventif lui semble plus probant. Et ce qui est drôle, c'est qu'après avoir terminé son livre, une fois toutes ces jolies ficelles dévoilées, on a toujours envie de s'acheter des crèmes. Savoir qu'elles sont souvent vendues à des prix extravagants
sans rapport avec leur efficacité ne parvient pas à nous détourner de la magie espérée. Les femmes qui travaillent dans les entreprises de cosmétique et les journalistes beauté se crèment le museau elles aussi! Elles sont peut-être (sans doute) plus exigeantes mais elles ont tout autant envie de croire que ces soins participent à valoriser leur beauté.

L'auteur termine joliment en expliquant que c'est peut-être de l'espoir que ces soins nous procurent : "L'utilisation de cosmétiques est un rituel et les rituels atténuent le stress ; ils représentent une forme de stabilité dans un monde incertain."

Nos petits pots de crème sont-ils devenus nos dieux mâmes, protecteurs bienveillants devant lesquels on se prosterne matin et soir ? Oui, un  peu. Mais je pense que c'est ce temps consacré à soi qui est important, le plaisir de sentir une odeur agréable et se fermer les yeux dans un bain tiède et odorant.
 A noter que Mark utilise le mot rituel et non routine... deux termes proches mais porteurs de sens très différents. Non à la routine, oui au rituel!
Le Monde de la beauté, de Mark Tungate - 320 p. - Editions Dunod, 22 € 

Dédicace spéciale à Histoire de Pots, car si tu ne l'as pas lu je suis sûre qu'il t'intéressera!

Kate, à quoi tu penses en enfilant tes chaussettes ?

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De temps en temps, je lis l'Orient-Le Jour, le grand quotidien francophone libanais. C'est un peu l'égal de notre Monde ou de notre Figaro. Je le lis pour deux raisons :
  1. Je suis loin d'être "fluide"en anglais et si je lis Suzy Menkes sans problèmes, j'ai beaucoup plus de mal avec l'actualité pure et dure du New York Times.
  2. Les journalistes francophones des pays africains ou orientaux ont une plume bien plus réjouissante que celles de leurs collègues occidentaux : pleine de poésie, de fantaisie, d'envolées lyriques ; ils savent joindre l'agréable à l'informatif. 
Leur analyse de l'actualité, souvent ancrée dans un contexte historique ou géopolitique large, est également différente des médias anglo-saxons et c'est une approche que j'aime beaucoup.

L'Orient - Le Jour, donc, a publié il y a quelques mois un article particulièrement incisif : Le Blues de François le Français. A l'occasion du voyage au Maroc de François Hollande, Emilie Sueur imaginait le blues du Président. Elle le dépeignait dans sa chambre, flottant entre deux réflexions, avant que Valérie ne surgisse l'oeil chargé d'éclair. C'était saisissant de finesse et de drôlerie et j'imaginais François, la boule dans la gorge et le moral en berne, enfilant ses chaussettes en soupirant après des jours meilleurs...

Tout ça pour dire qu'on décortique les starlettes : leurs coiffures, leur maquillage, leurs tenues pour faire les courses, arpenter les tapis rouges, bronzer à Saint Bart', leurs secrets de beauté et ceux qu'elles appliquent à leur conjoint / enfant / poisson rouge.

Mais je ne m'étais jusqu'alors jamais demandé à quoi toutes les Kate (Moss, Middleton, Upton, Hudson...) pensent lorsqu'elles enfilent leurs chaussettes, leur culotte ou dénouent les lacets de leurs derbys. Brusquement, ça me les rend humaines.


chaussettes Des Pas Rayés - 9 € le trio 

Inna Modja : la vie est joie

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Entre deux concerts et la préparation de son 3ème Album, Inna a très gentiment accepté de répondre à une interview pour vous et moi. Elle avait lu mon article consacré à son style, que je concluais d'un soupir "j'adorerai l'interviewer!!" et m'avait écrit directement : "Merci pour votre article, je serai ravie de répondre à vos questions.". J'avais alors failli tomber de ma chaise devant sa simplicité puis après une petite crise d'hyper ventilation, je me suis vite rassise pour bondir sur mon clavier.
Je lui ai envoyé quelques questions plutôt orientées sur sa vision de la mode car je lui ai avoué être fascinée par le naturel avec lequel elle évolue. Coiffure ou tenue, elle vit la mode avec bonne humeur et sincérité. Elle confiait à l'Express : "Le cheveu afro est une nature, pas un défaut". Toutes les frisées / bouclées / pas lisses comprendront et applaudiront des deux mains.
Inna est actuellement l'égérie des soins Mizani ; lorsque je lui demande si elle accepterait de représenter d'autres marques, elle répond avec beaucoup de simplicité : "Si l'idée que la marque met en avant me plaît et que les produits sont de qualité, avec plaisir".
Née à Bamako, au Mali, Inna a vécu à New York et à Paris. Elle a été mannequin à 18 ans pendant ses études en école de commerce et en fac de langues. Lorsqu'elle se lance dans la chanson, sa première passion, sa chanson Mister H la révèle au grand public en 2009. Elle a 25 ans.
Mais la musique n'est pas un caprice d'ex mannequin : elle chantait dans des chorales depuis l'âge de 6 ans, ses parents la biberonnaient aux tubes de la Motown.

Mes bonnes adresses
Inna est une touche à tout pétillante et cela se retrouve dans sa musique. On sent que l'humain a pour elle une grande valeur. Elle le dit d'ailleurs : "J'ai adoré faire un duo avec Alain Chamfort . Une belle amitié est née de là . En général je ne suis pas très duo, mais avec lui c'est différent."
Beaucoup d'influences diverses nuancent ses chansons : un côté pop et léger se mélange à des traces jazzy, rock ou disco, les rythmes sont parfois africanisant mais tout est doucement entrelacé, comme les couleurs d'une peinture. "Je pense que l'art sous toutes ses formes est la chose la plus précieuse. Ça a un impact direct sur la société" me confie-t-elle.
Victime petite fille d'une excision pratiquée à l'insu de ses parents par des proches, Inna s'est beaucoup engagée personnellement pour aider les femmes excisées. Une très belle interview de Paris Match rapporte son combat et je m'en voudrais de le paraphraser, je vous laisse la lire ici.

Inna, comment avez-vous trouvé votre style ? Avez-vous beaucoup tâtonné ? Ou avez-vous toujours fonctionné à l'instinct ?
Je suis ravie de faire cette interview : j'adore votre blog ! (NDLR : deuxième crise d'hyper ventilation pour Stelda) Depuis l'adolescence j'ai une passion pour la mode et les Friperies. J'ai longtemps économisé de l'argent pour m'acheter mon premier Jean parce que ma mère voulait continuer à m'habiller comme une poupée. Je fonctionne toujours à l'instinct dans la mode comme dans la musique .

Votre soeur, par exemple, semble avoir été un modèle pour vous. Vous sentez-vous plus influencée par les "vraies" femmes (proches ou croisées par hasard) ou par les "icônes de mode" ?
Ma sœur Mariah Bocoum est très créative. Je suis toujours excitée de porter les vêtements qu'elle design pour moi. Je suis influencée par mes envies surtout. Chaque femme à son style et j'évite de m'inspirer directement de celui d'une autre . (NDLR : ça, je l'encadre. C'est si vrai et si bon de l'entendre!!)

Le matin, vous vous habillez en fonction de votre agenda ou de votre humeur ? Vous n'avez jamais peur de la faute de goût, d'être immortalisée dans une tenue qui fâche ?
Je suis mon humeur du jour. Je n'ai pas peur parce que je suis a l'écoute de mes envies et je ne me préoccupe pas vraiment des tendances. Personne n'est à l'abri d'une faute de goût malheureusement :).
 (NDLR : deuxième encadré au mur. Inna est vraiment décomplexante)
Qu'avez-vous ressenti la première fois que vous avez assisté à un défilé ? Et la première fois que vous avez défilé en tant que mannequin ? Votre carrière de modèle a-t-elle changé votre rapport à la mode ?
Être mannequin a quand même pas mal changé ma vision de la mode : j'ai eu la chance de découvrir des designers incroyable et de m'émanciper de la routine vestimentaire :). Je ressens toujours beaucoup d'excitation pendant un défilé. Pour moi la mode c'est vraiment de l'art à part entière. Chaque fois que mon agenda me le permet, j'assiste à la Fashion Week.


Vous avez vécu à New York, à  Paris, au Mali... Vous voyagez beaucoup depuis des années. Qu'est-ce qui vous touche le plus dans une ville ? Un parfum, une couleur, un monument ? La cuisine ?
Je crois que c'est un tout. Une ambiance générale. J'ai une passion pour les voyages, ça me permet de casser la routine et d'être créative.

Une astuce beauté qui vous a changé la vie ?
L'hydratation de la peau et des cheveux. C'est primordial.

 Une période qui vous touche dans la mode ?
J'aime l'élégance des années 50-60 et la folie des années 70-80 . En ce moment je suis un mix entre 90 et 70 :).

Les costumes de vos clips sont très travaillés :  I'm smiling est presque un défilé de mode :). Comment réfléchissez-vous aux tenues ? Comment les choisissez-vous ?
Je les choisis soigneusement, seule ou avec l'aide de mon compagnon qui réalise mes clips et d'une styliste. Le clip est une extension de la musique, c'est important qu'il me plaise.
Un grand merci, Inna, pour votre sourire et votre joie de vivre. Et je garderai précieusement ce que vous avez confié l'an dernier à Elisabeth Sancey : "Aujourd’hui, si l’on me dit que je suis jolie, c’est cool. Si je déplais, c’est cool aussi ! Je ne suis pas parfaite physiquement, mais si vous saviez la chance que c’est d’être “complète”… ".
Vous pouvez retrouver les astuces maquillage d'Inna sur sa chaîne YouTube.
Et la suivre sur Tumblr.
Emily est l'une de ses plus belles chansons :
sources photos : blog d'Inna Modja 

Au nom du père et de la fille

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 Je suis un grand couturier.
  1. Comme Inès de la Fressange, John Galliano ou Jil Sander, j'ai été licencié de ma propre maison de couture.
  2. J'ai employé jusqu'à 160 personnes dans mes ateliers.
  3. Mon style a marqué les années 80.
  4. J'ai choisi ma fille Laetitia comme mannequin vedette de ma marque.
  5. J'ai travaillé chez Christian Dior, Yves Saint Laurent et Louis Féraud.
Qui suis-je ?

Beauté : les innovations qui nous attendent #1

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Vous avez certainement repéré le magnifique blush stick de Benefit. Mais contrairement aux apparences, c'est bel et bien un industriel français qui est à l'origine de cette innovation : Cosmogen.



Son nom est complètement inconnu des consommateurs mais cette entreprise fournit les plus grandes marques de cosmétiques et on utilise tous les jours, sans le savoir, ses inventions : Cosmogen est l'un des champions du packaging avec applicateurs intégrés. Dit comme ça, ce n'est pas très sexy, voire complètement barbare. Regardez votre poudrier L'Oréal  avec sa petite houpette-couvercle, votre Touche Eclat Yves Saint Laurent avec son petit pinceau, votre tube de fond de teint avec son embout mousse (comme celui des tubes de cirage!)... voilà, c'est ça le "packaging avec application intégrée". 

On lui doit un paquet d'avancées : les pinceaux poudreurs en 1999, les boîtiers poudreurs en 2002, les pinceaux tubes en 2006, bref, toutes ces inventions qui nous permettent d'étaler notre crème ou notre maquillage de façon plus précise, moins salissante, sans gâcher une goutte de la précieuse poudre ou du fond de teint miracle. 



source photos : Cosmogen
Au détour d'un salon pro, j'ai repéré sur leur stand des nouveautés qui devraient être plébiscitées par les marques. Elles ne sont pas encore dans les rayons mais j'espère qu'elles seront très vite commercialisées. Tellement craquantes qu'on se maquillerait matin, midi et soir juste pour les utiliser!! Je serai bien repartie avec.


Un set de pinceaux fluo : la demande est de plus en plus forte pour des pinceaux vegan. Mais qui dit synthétique dit possibilité de faire péter les couleurs. Alors vive le néon dans la salle de bain! Franchement, on ne dirait pas des pinceaux d'enfant ? J'adore.


Si vous collectionnez les kabuki, pensez à les disposez en fleur. Vraiment plus gai.


Non, ce n'est pas un peigne mais un pinceau à message. Une idée qui devrait avoir du succès auprès des marques toujours en quête de visibilité.


La mode influence de plus en plus la beauté. Les fabricants ont décidé d'habiller les accessoires aux couleurs des podiums. Damiers, néon, strass, mais aussi jungle. Grrrr! 


THE innovation qui m'a fait halluciner : le pinceau bi-matière. 
Mi poils, mi mousse. Fallait y penser. Ca n'a l'air de rien mais c'est énorme, non ?

Aujourd'hui, j'ai voulu rendre hommage aux industriels qui oeuvrent dans l'ombre, ceux qui se grattent la tête 365 jours par an, au fond de leur laboratoire, bien loin du glamour de Sephora et Douglas : les industriels sont les petites mains cachées de la beauté. Chacun a sa spécialité : certains créent les flacons, d'autres les pinceaux, d'autres encore les échantillons qu'on nous offre en parfumerie ou dans les magazines. Ils travaillent sans cesse à de nouveaux produits, intégrant l'équilibre parfait demandé par les grandes marques : esthétique, hygiène, coûts financiers.  On peut aujourd'hui ajouter contraintes environnementales (produits recyclables ou vegan, réduction du bilan carbone de fabrication et de transport, matières non polluantes). Un sacré défi dont on a rarement conscience quand on se vernit les ongles.

Dédicace à tous les Géo Trouve-Tout de la recherche et du développement 
et particulièrement à l'équipe Cosmogen : bravo et merci!

sources photos : Stelda, Cosmogen

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