
"J'ai su ce qu'était le bonheur en entendant le bruit qu'il a fait en tombant."
Je parle encore de livres, aujourd'hui, mais impossible de passer à côté de cet anniversaire : c'est cet homme qui m'a donné envie d'écrire. Drôle de vie que la sienne. Petit garçon slave exilé en France, élève brillant, compagnon de la Libération, diplomate, époux d'une actrice encensée, détesté par le milieu littéraire, double prix Goncourt, il a même donné son nom à une promotion de l'ENA. Un homme cultivé, curieux, caustique, cassant, drôle, chic. Pour lui, l'humour était "une affirmation de la dignité, une déclaration de la supériorité de l'homme face à ce qui lui arrive." N'est-ce pas l'une des composantes essentielles du dandysme ?
Chaque fois que je relis un de ses romans, je suis fascinée par ses mots, tellement simples mais qui racontent si bien les émotions humaines. Une écriture poétique, presque comme un chant d'enfant, qui décrit entre deux sanglots nos peurs, nos rêves, nos angoisses.
Le 2 décembre 1980, l'écrivain Romain Gary s'est suicidé en se tirant une balle dans la bouche. Il avait acheté une robe de chambre de laine écossaise, de couleur rouge pour que les taches de sang effraient le moins possible ceux qui découvriraient sa dépouille. Peu de gens poussent la délicatesse aussi loin. Chaque fois que je relis un de ses romans, je suis fascinée par ses mots, tellement simples mais qui racontent si bien les émotions humaines. Une écriture poétique, presque comme un chant d'enfant, qui décrit entre deux sanglots nos peurs, nos rêves, nos angoisses.
RIP, Romain. Tes mots ne mourront jamais.
PS : je vous conseille tout particulièrement son dernier roman, L'Angoisse du roi Salomon. Un hymne à la fidélité et à la simplicité.
Spéciale dédicace à ma copine la Belette