- Dior sans styliste, c'est possible ? Ca manque de cohérence, pour Libé. Pour moi, ça manquait déjà de cohérence sous Raf Simons, mais une chose est sûre : depuis le départ de Galliano, Dior est une coquille vide qui vit de son nom. Comme beaucoup de maisons de couture.
- ... donc, l'ADN des marques est-elle un carcan qui tue leur créativité ? Certains disent que oui, je dis non. Une maison a une signature, un fil rouge : ce peut être une pièce forte (la petite robe noire de Lanvin), une matière (le tweed de Chanel), une couleur (le rouge Valentino) ou un état d'esprit (la femme fleur chez Dior). Si cette idée est là, on s'y retrouve toujours. Mais le fil est souvent suivi sans subtilité (le tailleur Bar à toutes les sauces chez Dior). Et là, crac, badaboum. On est déçu.
- ... chez Versace (cf photo ci-dessus), on s'y retrouve. C'est pour l'amazone vamp. Point barre. Qu'il s'agisse de robes du soir vaporeuses et fendues ou de trucs minuscules plein de trous, une chose est sûre, c'est jamais discreto-compatible. Mais c'est identifiable et toujours varié.
- L'idéal serait de regarder les défilés à l'aveugle, sans les étiquettes, en se demandant, comme disait Marion Lahore : "Est-ce que je trouverai ces vêtements super en les voyant à un défilé de fin d'études ?"
- Mais est-ce que la créativité est éternelle ? Elle l'est chez certains mais ils sont rares. Et avec des centaines de marques, impossible pour elles de toutes se distinguer. Si la haute couture a compté 200 maisons à sa grande époque, toutes n'avaient pas un style ébouriffant. C'est comme en littérature. Elles étaient des "maisons de savoir-faire" avant d'être des maisons de design.
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Questions de fashion week
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