Tout comme notre humeur influe sur notre tenue du matin, la politique et les changements de société influent sur la mode.
2013 a été une année assez tourmentée. On sent que les lignes bougent. Alors comment cela se concrétise-t-il dans nos choix d'achat ? Allez, je me transforme en bureau de tendances le temps d'un post!
2013 a été une année assez tourmentée. On sent que les lignes bougent. Alors comment cela se concrétise-t-il dans nos choix d'achat ? Allez, je me transforme en bureau de tendances le temps d'un post!
Dans la mode : c'est le retour de la jupe longue qui avait fait 1994, 2006 et bien avant, les 70's et du col roulé. Retour du plat également le virage annoncé par les sleepers prend de l'ampleur avec les mocassins, les bottines, les cuissardes, les baskets, les espadrilles, les ballerines...
- Le minimalisme à tout crin : impulsé par les marques à la recherche d'économies (moins de détails = moins de coûts de fabrication), la sauce du minimalisme a pris par la grâce de la première mouvance. Malheur à ceux qui ne le voit pas venir : Kim K. et son K de futur mari en ont fait les frais en étalant leurs cadeaux de Noël d'un goût douteux (un Kelly customisé pour Madame et une mini voiture de sport pour North West). Lady Gaga va ramer pour ne pas couler, Rihanna et Balmain risquent aussi de passer à la caisse dans les mois qui viennent. Parce que quand le Pape est déclaré personnalité la mieux habillée de l'année par le très irrévérent magazine Esquire, c'est qu'on est très, très loin du fashion bling bling (et que les souliers rouges et plats sont définitivement THE pièce à shoper d'urgence, ainsi qu'une longue robe blanche).
Dans la mode : la cote du gris, snobé depuis 5 ou 6 ans, remonte en flèche, celle du noir et du beige également. Mort aux logos. Vuitton ne s'y trompe pas, qui retire son LV de ses modèles haut de gamme Et qui a éjecté en plein vol le trop clinquant Marc Jacobs. Profil bas pour tous!
- On devient de plus en plus bipolaire : déclaré "mal du 21ème siècle", le rythme effréné induit par Internet entraîne un effet de balancier violent. On oscille entre envie de douceur et dureté : on s'extasie devant une armé de chatons mais on envisage de plus en plus "d'en finir grâce à une piqûre médicalisée", les clans Facebook s'émeuvent des tests sur les animaux mais bashent à mort des adolescents jugés gros, moches ou politiquement incorrects.
Dans la mode : la bipolarité s'étend logiquement à nos garde-robes. Cachemire et mohair vs cuir et métal, bijoux design en acier vs pierres précieuses vieillottes, silhouettes garçonnes vs matières transparentes. Après le collants à plumetis, ça va être le retour du collant résille l'hiver prochain, je le sens (on ouvre les paris!!).
- Les racines reprennent du poil de la bête : les cultures sont-elles solubles entre elles ? Pas sûr. Le New Age a fait place à l'intégrisme, la mondialisation à la tribalisation.
Dans la mode :
Dans la mode :
Retour du vintage, du rétro, multiplication de micro-communautés de mode. Les matières naturelles reviennent plus que jamais. Emergence de créateurs brésiliens, libanais, russes, chinois qui apportent leur propre vision de la femme et de la mode et se libèrent de plus en plus des diktats de l'élégance européenne.
Les vieilles maisons parisiennes ont du souci à se faire : le monde bouge et elles ne le voient pas... leur règne risque bien de prendre fin plus vite qu'il ne s'est bâti.
Alors bien sûr, je sais ce que certaines pensent des bureaux de tendances : ils tuent la créativité. Mais ils ne font qu'analyser l'air du temps, ce sont ensuite les marques qui les suivent souvent aveuglément, pour être sûre de vendre. Et l'air du temps, c'est vous et moi qui le construisons, inconsciemment, chaque jour. Quand des millions de personnes regardent The Artist, ou Games of Thrones, ils se disent que les femmes sont mûres pour oser porter un headband années 30 ou les hommes retrouver les cheveux longs. Et ils n'ont pas tort...
L'air du temps se trouve dans ce qu'on écoute, lit, regarde, mange. Quand je regarde House of Cards, je bave devant la coiffure chic de Robin Wright comme la moitié des spectatrices et le coiffeur peut aussitôt coller des coupes BCBG en vitrine, je vais les regarder. Même si je regarde rarement les vitrines des coiffeurs. Et les vieilles routardes se rappellent toujours de la fameuse Loi de Poiret : quand Suzy Menkes s'est insurgée contre le fashion circus, elle s'est fait traitée de vieille chose par de jeunes blogueuses influentes... mais résultat des courses, cette année, le grand ballet du street style s'est bien calmé. On a vu revenir les tenues grises et noires à l'entrée des défilés, le plat, le jean (pas déchiré). Quand je vois l'ouverture des JO de Sotchi, j'ai aussitôt envie de broderies rouges et bleues et de bijoux émaillés. Tiens, je parie d'ailleurs sur le retour de l'émail cloisonné... ça fait au moins 40 ans qu'on n'en voit plus!
Et un bonus pour celles qui veulent trier leurs placards avant le changement de saison : voici les couleurs du printemps et de l'été.
Les vieilles maisons parisiennes ont du souci à se faire : le monde bouge et elles ne le voient pas... leur règne risque bien de prendre fin plus vite qu'il ne s'est bâti.
Alors bien sûr, je sais ce que certaines pensent des bureaux de tendances : ils tuent la créativité. Mais ils ne font qu'analyser l'air du temps, ce sont ensuite les marques qui les suivent souvent aveuglément, pour être sûre de vendre. Et l'air du temps, c'est vous et moi qui le construisons, inconsciemment, chaque jour. Quand des millions de personnes regardent The Artist, ou Games of Thrones, ils se disent que les femmes sont mûres pour oser porter un headband années 30 ou les hommes retrouver les cheveux longs. Et ils n'ont pas tort...
L'air du temps se trouve dans ce qu'on écoute, lit, regarde, mange. Quand je regarde House of Cards, je bave devant la coiffure chic de Robin Wright comme la moitié des spectatrices et le coiffeur peut aussitôt coller des coupes BCBG en vitrine, je vais les regarder. Même si je regarde rarement les vitrines des coiffeurs. Et les vieilles routardes se rappellent toujours de la fameuse Loi de Poiret : quand Suzy Menkes s'est insurgée contre le fashion circus, elle s'est fait traitée de vieille chose par de jeunes blogueuses influentes... mais résultat des courses, cette année, le grand ballet du street style s'est bien calmé. On a vu revenir les tenues grises et noires à l'entrée des défilés, le plat, le jean (pas déchiré). Quand je vois l'ouverture des JO de Sotchi, j'ai aussitôt envie de broderies rouges et bleues et de bijoux émaillés. Tiens, je parie d'ailleurs sur le retour de l'émail cloisonné... ça fait au moins 40 ans qu'on n'en voit plus!
Et un bonus pour celles qui veulent trier leurs placards avant le changement de saison : voici les couleurs du printemps et de l'été.
Concours pour gagner un exemplaire du Défilé des vanités :
la gagnante est Mag!
Bravo, merci de m'envoyer tes coordonnées par mail.
Et un grand merci à toutes celles qui ont participé et commenté,
j'aurais aimé vous offrir un exemplaire à chacune.
j'aurais aimé vous offrir un exemplaire à chacune.