Comme d'habitude, c'est l'Atelier Versace qui a ouvert le bal. Et comme d'habitude, chacune se retrouvera facilement dans ces modèles. Mais par rapport aux années précédentes, j'ai noté un bel effort de sobriété.
Cette année, les défilés haute-couture accueillent 3 nouvelles maisons : Bouchra Jarrar, Schiaparelli et Serkan Cura. Ce seront sans doute les défilés les plus attendus, avec ceux de Dior et Chanel. Bouchra est attendue au tournant, on guette le réveil de Schiaparelli (la micro collection de Lacroix a fait un flop) et Serkan Cura est en passe de devenir le chouchou de ces dames.
C'est bien gentil d'aller faire la belle à Paris mais quand on fait l'aller-retour sur 2 jours en enchaînant 6 rendez-vous le premier jour, la tenue relève de la quadrature du cercle. Premier ennemi : la météo, cette inconnue qui nous veut du mal. Comment choisir une tenue dans laquelle on n'attrape pas une angine mais qui ne se transforme pas en sauna ambulant (avec moultes effets secondaires disgracieux), qui soit amphibie et résiste à une entrée de défilé et 4 rendez-vous pro aussi variés qu'un entretien avec un universitaire, un journaliste, un attaché de presse... ?
Je me suis concentrée sur de bons vieux basiques :
- Un pantalon kaki (couleur indémodable et moins tristounette que du noir)
- Un haut, n'importe lequel (je dis ça mais ça risque d'être finalement la partie la plus épineuse)
- Ma veste porte-bonheur en léop' (histoire d'être sûre d'avoir chaud mais en espérant qu'il ne pleuve pas des cordes)
- Des escarpins en daim noir avec des oeillets dorés.
Je vous fais grâce de mes premières angoisses habituelles (ça fait trop pétasse / j'ai l'air d'une Wintour-Alt du pauvre avec le combi escarpins + fourrure / on va me prendre pour la cousine de Kim K si mon slim me boudine le derrière) sur lesquelles je me suis assise. Mais au fil des jours, le doute concernant les escarpins s'est transformé en véritable crise de panique :
Je suis coincée. Maintenant, je sais pourquoi certaines folles portent des Birk' en hiver...
Donc, on repart à zéro :
- une jupe noire
- un pull noir
- des escarpins noirs
Ok, j'ai l'air d'un corbeau. Et alors ??
On recommence :
- une chemise
blancherose (le blanc me donne un teint de navet l'hiver) - un pantalon (n'importe lequel)
- des chaussures (mais lesquelles ??)
C'est pas gagné. Le plus rageant, c'est que je viens de trouver chez Shop Vintage une veste en tweed à gros motifs pied-de-poule crème et rose absolument canon (à 24 euros!) mais avec ça, j'ai peur de me cailler. Reste la solution d'y adjoindre une big étole dans laquelle m'enrouler en cas de chute du mercure. Bref, je vous laisse, je vais essayer ma garde-robe.
Et si vous voyez un sac dans lequel je puisse transporter ma trousse de toilette, mon pyjama, un appareil photo, un enregistreur, un bloc-note, une tenue de rechange, un parapluie, du Doliprane, des chaussures de secours, ma trousse de maquillage, un book... et qui ne soit pas une valise, je vous en serai éternellement reconnaissante.
Et encore une fois, on constate que c'est la chaussure qui mène le monde la tenue : ce schéma fonctionne avec quasiment toutes mes tenues.